Le jardin vertical naturel : le mur en pierre sèche

 

 

 

Là où l’on ne s’attend pas le jardin s’épanoui et dans des formes les plus inattendues:

 

Pas de terre, trop de chaleur, écart de température de plus de 50 degrés entre la nuit et le jour, chez nous un petit monde se développe dans ces conditions les plus extrêmes pour le plus grands plaisir de nos yeux dans les murs en pierres sèches, souvent des ruines, des murets, des lieux qui libérés de la contrainte du ‘nettoyage » deviennent  des petits oasis , ou micro jardinets  en rocailles…trop souvent détruits à coup de nettoyeur haute pression.

 

L’esthétique du mur en pierre sèche  est encore d’avant-garde dans nos pays car elle demande d’abord la main d’un certain savoir faire, et surtout l’audace d’un « certain  regard » : accepter et gérer l’impregnation du temps.

 

Dans nos société le temps est l’ennemi: on en cache sa trace, on le raccourcis, on le coupe, on le réduit, on court après… nous avons beaucoup de mal à vivre notre temps.

 

Le mur en pierre sèche au long de son existence et selon son histoire, son vécu  (plus ou moins calcaire, plus ou moins ensoleillé..etc .) abrite telles petites plantes, tel nid d’oiseaux, tels insectes ou telle faune… mais pour cela il nous faut le laisser vivre!

 

La fonction du mur en pierre sèche est ancestrale, abrite des vents, restitue la chaleur, protège des habitants qui viennent nettoyer le jardin des insectes : le mur en pierre sèche permet donc de maintenir la biodiversité dans nos paysages.

 

Bien plus intéressant esthétiquement, et écologiquement, que ces « jardins verticaux » constitués de toute pièce à coup de grillages, toiles poreuses et à grands renforts de systèmes goutte à goutte ultra sophistiqués…

 

Le mur de pierre sèche est comme un livre ouvert: certains en apprecierons  son aspect nostalgique, d’autres la beauté de l’ouvrage minéral, le mur de pierre sèche jardin vertical naturel est beau car il est multiple, incontrollable, foisonnant: sauvage, écologiquement génial…

 

Une petite émission  sur ce sujet  très intéressante à écouter, lien versRSR (radio Suisse Romande)