Qu’est-ce que l’agroécologie?

L’agroécologie constitue une rupture radicale avec le modèle agro-industriel. 

L’agroécologie s’appuie sur un équilibre entre le monde végétal et animal (faune, insectes auxilaires, bétail..)

Elle se fonde sur une connaissance approfondie des écosystèmes pour mettre en place une pratique agricole globale: la base du système de valeurs est une coévolution entre l’homme et son milieu

Le choix de l’agroécologie conduit à un meilleur respect des sols, de la biodiversité et peut produire autant que les méthodes intensives, sans intrants, avec souvent plus de travail mais avec la garantie d’une souveraineté alimentaire (source Marc Dufumier)

Dans son rapport « agroécologie et droit à l’alimentation » (2011) Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations UNies sur le droit à l’alimentation , a montré que « l’agroécologie pouvait doubler la production alimentaires de régions entières en dix ans, tout en réduisant la pauvereté rurale et en apportant de solutions au changement climatique »

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L’on peut à notre échelle, agir concrètement pour notre santé et celle de la Terre, c’est un changement de méthode enrichissant (humainement et culturellement), économique (plus besoin d’acheter les produits toxiques..), créatif puisqu’il nous amène à voir autrement les créatures qui peuplent nos jardins s’en inspirer, leur créer des nichoirs…


L’agroécologie en 10 points:


-  Le « travail du sol » : une pratique qui ne bouleverse pas sa structure, son ordonnancement vital entre surface et profondeur, entre terre arable, siège de micro-organismes aérobies, et terre profonde et souvent argileuse, siège de micro-organismes anaérobies – chaque catégorie microbienne a un rôle spécifique.

Avec les techniques comme le multching, lasagnes, semi directe, paillage..la grelinette

- une fertilisation organique fondée sur les engrais verts et le compostage : fermentation aérobie des déchets d’origine animale et végétale et de certains minéraux non agressifs, pour la production d’un humus stable, véritable nourriture et remède pour la terre dont il améliore la structure, la capacité d’absorption, l’aération et la rétention de l’eau. Ces techniques ont l’avantage d’être totalement accessibles aux paysans les plus pauvres ;

- des traitements phytosanitaires naturels  qui se dégradent sans dommage pour le milieu naturel, et  utilisés traditionnellement pour lutter contre parasites et maladies cryptogamiques (le neem, le caelcedra, le cassia amara, les cendres de bois, des graisses animales, extraits de plantes, purins…)

- le choix judicieux des variétés les mieux adaptées aux divers territoires avec la mise en valeur des espèces traditionnelles locales : maîtrisées et reproductibles localement (animaux et végétaux) elles sont le gage d’une réelle autonomie.

- Eau : économie et usage optimum. Paillage et arrosage  au bon moment de la journée, puis l’irrigation peut être accessible lorsqu’on a compris l’équilibre entre terre et eau ;

- le recours à l’énergie la plus équilibrée, d’origine mécanique ou animale selon les besoins mais avec le souci d’éviter tout gaspillage ou suréquipement couteux. La mécanisation mal maîtrisée a été à l’origine de déséquilibres économiques et écologiques parfois graves, mais aussi de dépendances (pannes, énergie combustible importée à coût élevé). Il ne s’agit pas de renoncer au progrès mais de l’adapter aux réalités au cas par cas : l’énergie métabolique humaine et animale est parfois préférable à une mécanisation mal maîtrisée, facteur de démobilisation.

- des travaux anti-érosifs de surface (diguettes, microbarrages, digues filtrantes, etc.) pour tirer parti au maximum des eaux pluviales et combattre l’érosion des sols, les inondations et recharger les nappes phréatiques qui entretiennent puits et sources… ;

- la constitution de haies vives pour protéger les sols des vents et constituer de petits systèmes favorables au développement des plantes cultivées, au bien-être des animaux, au maintien d’une faune et d’une flore auxiliaires utiles ;

- le reboisement des surfaces disponibles et dénudées avec diversité d’espèces pour les combustibles, la pharmacopée, I’art et l’artisanat, la nourriture humaine et animale, la régénération des sols, etc…

-  la réhabilitation des savoir-faire traditionnels conforme à une gestion écologique économique du milieu.

 

 

Liens:

- Article publié dans Passerelle Eco n°9. « agro écologie en 10 point par Pierre Rabhi »

- On consultera également : « La subsistance alimentaire des pays occidentalisés », par Pierre Rabhi


Ce mois ci 

j Dans « bio contact » mensuel gratuit en magasin bio (septembre 2013) N°238

-Souveraineté alimentaire « qu’attendons nous pour changer de modèle agricole? »

Dans la « revue SILENCE » N°415 Septembre 2013 « au delà de la bio, quelle agroécologie? »

 

UN site à connaitre pour un avenir sans pesticides:: www.generations-futures.fr

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