Pendant l’été, les membres de l’association j’art d’Ain partagé ne restent pas inactifs. Ils profitent de ce temps pour préparer la rentrée. En outre, les jardins nécessitent un entretien permanent. C’était déjà l’arrosage et le paillage qui ont maintenu la majorité des plantes en vie. Nous en profitons pour remercier les bénévoles des jardins ainsi que les agents techniques qui ont permis aux jardins de survivre pendant la canicule.
Le jardin pédagogique de l’école des Balmay a résisté a la canicule grâce au paillage et aux bénévoles
En effet, ce qui caractérisera cet été 2015, c’est bien cette canicule dû au réchauffement climatique en cours. Pour la première fois, nous avons eu des cigales au jardin de Saint Anthelme. Une autre manifestation de ce changement climatique a été les pluies diluviennes qui ont suivis cette canicule. Dans le jardin, elles ont provoqué des dégâts : le jardin a été raviné le jardin et des graviers ainsi que de la boue a envahi le théâtre de verdure ; ce qui a nécessité des heures de travail pour réparer les dégâts.
Visite du centre social d’Ambérieu au jardin partagé en mouvement à la Maison Saint Anthelme à Belley
Nous avons eu aussi des visites : celle du centre social d’Ambérieu en Bugey venu prendre des idées et des informations pour la création d’un futur jardin à Ambérieu. Ils ont ainsi visité le jardin partagé en mouvement à la Maison Saint Anthelme à Belley (qui a été aidé par le conseil général de l’Ain dans le cadre d’un appel à projet sur l’environnement lors de l’évènement « Bugey en transition ») puis le jardin pédagogique de l’école de Ceyzérieu.
L’été est aussi pour nous l’occasion d’aller visiter certains jardins et d’aller trouver d’intéressantes initiatives. Nous nous sommes ainsi rapproché de la plaine de l’Ain et nous avons vu plusieurs jardins intéressants comme par exemple le jardin du cœur (le jardin des resto du cœur d’Ambérieu) c’ est un jardin de cocagne dont le but est de préparer des paniers pour les restos du cœur.
Il y a aussi une friche très intéressante dans laquelle était prévu l’installation de jardins partagés pour la ville. Enfin, nous soulignons l’initiative des espaces verts d’Ambérieu qui a mis des légumes dans des bacs d’ornements urbains, montrant ainsi que le légume est aussi une plante intéressante au niveau de l’ornementation.
Enfin, nous sommes revenu cette fois pour visiter l’abbaye d’Ambronay qui est un des rares témoignages de ce que pouvait ressembler une abbaye au moyen-âge. En effet, l’abbatiale, le cloître et la salle capitulaire sont dans un état remarquable. L’abbatiale majoritairement de style gothique flamboyant a été construite pendant l’abbatiat de Jacques de Monvoisin. Le cloître, ainsi que la salle capitulaire, de même style, sous l’abbatiat d’Etienne de Morel qui était aussi évêque de Maurienne. La Bresse et le Bugey faisaient alors partis des Etats de Savoie.
Le jardin du cloître se divisait alors en quatre carrés égaux séparé par des espaces de circulation formant une croix.Il y avait au centre un puit central. Ce schéma de jardin vient des Perses, comme d’ailleurs l’étymologie du nom « jardin » qui veut dire « paradis ». Et c’est dans cet esprit qui ce type de jardin a été repris par les chrétiens dans leur monastère. Comme dans la mythologie persane, le jardin est le miroir du paradis sur terre. Les moines, en déambulant autours du cloître ne pouvait regarder que le ciel ou le jardin qui étaient pour eux des représentations du paradis.
Salle capitulaire du monastère. C’est dans cette salle que se réunissait les moines à la fois pour prendre des décisions importantes, mais aussi pour lire la règle bénédictine qui les encadraient. Les moines étaient aussi des seigneurs temporels puissants : ils possédaient d’un seul tenant les terres entre Ambronay et Douvres et une multitude d’autres terres. Ils avaient en outre les revenus de 21 prieurés et neufs doyennés sous leurs dépendance. (Jacques Dubois, Implantation monastique dans le Bugey au moyen-âge).