La loi Duplomb, on en veut pas

La pétition contre la loi Duplomb a dépassé le million de signatures en un temps record, ce qui est un véritable exploit, mais déjà dans les média, un plan de communication est entrain de s’échafauder pour minimiser cette pétition, nous décourager et pour nous dire qu’on a rien compris.

Pourtant, les gens ont très bien compris les conséquences de cette loi, notamment la montée des cancers et autres joyeuses maladies. Ils ont aussi très bien entendu la petite musique du gouvernement qui ne veut plus payer pour la santé et qui détruit l’hôpital public. En gros, nos enfants vont avoir plus de cancers et ils ne seront même plus en mesure financière de se soigner.

Et cette dissonance cognitive, les français la connaissent déjà. On assiste déjà à une explosion des cancers et on se retrouve déjà confronté au disfonctionnement des services publics par manque de moyens. C’est même probablement le rappel de cette difficile expérience qui a poussé de nombreuses personnes à signer.

Le gouvernement et les députés qui ont voté cette loi aurait dû se rendre compte de ces problèmes. Au lieu de cela, ils en ont rajouté une couche. Et cela dans un contexte où ils ont montré toute l’étendu de leur incapacité et de leur vénalité. Grâce à eux, nos enfants risquent de ne même plus avoir un simple doliprane pour soulager leur douleurs. C’est le grand bon de 100 ans en arrière.

Pourtant ces gens là ont le soutien indéfectible des LR et du RN. C’est le retour sur les plateau de ces gens là venu pleurer que les agriculteurs sont à 300 euros /mois. Ce qu’ils oublient de dire, c’est que ceux qui sont à 300 euros/mois n’utilisent pas de produits chimiques et n’entrent pas dans leur modèle qui est celui de la FNSEA. C’est même l’opposé.

Les céréaliers et les betteraviers sont riches. Ce sont eux de véritables industriels qui défendent, aussi pour leur propre intérêt, la mal-bouffe. Car leurs produits, au rebours de ce qu’ils disent sur les plateaux, ne servent pas à nourrir les français, mais sont exportés via l’agro-industrie mondiale. Et ce modèle industriel est en guerre ouverte contre ceux qui proposent de bons produits (pour une alimentation saine) et qui oeuvrent pour une souveraineté alimentaire.

Prenons l’exemple de ce même Laurent Duplomb, celui qui nous propose sa loi pour rétablir les pesticides cancérigènes. Il a aussi oeuvré pour une autre loi, qui elle visait à supprimer l’Agence pour la promotion et le développement de l’agriculture biologique (loi qui a été adoptée elle-aussi par le sénat).

Pour justifier leur vote, les députés, en bon communicants, ont fait passer l’agro-industrie en lui donnant l’image d’une agriculture nourricière ; le tout avec l’appui de la FNSEA et des média.

Il faut être cependant très lucide sur ce sujet. Les pires cultures au niveau écologique, comme le tabacs ou la betterave ne sont pas nécessaires pour notre survie. La culture de betteraves à comme objectif de produire du sucre pas cher pour servir d’agrocarburant (éthanol) et pour l’agro-industrie, notamment les plats ultra transformées et les sodas. Les conséquences de cette production sont du cholestérol, des caries, du diabète, et plein d’autres joyeusetés.

Cette agro-industrie se fait aussi au détriment d’autres cultures pourtant nécessaires à notre alimentation et à notre souveraineté alimentaire. On se souvient de la moutarde qui est entièrement importée du Canada, mais il y a plein d’autres produits que maintenant on ne trouvent plus ; sans parler du maraichage ou du petit élevage pourtant nécessaire au maintient de nos paysages, surtout en montagne.

Mais surtout, ces pesticides ne sont pas nécessaires au maintient d’une activité agricole. Des cultures intercalaires et des haies suffiraient pour diminuer fortement ces pathogènes. Cela permettrait aussi un regain de la biodiversité et une diversité des productions agricoles.

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