Le village de Ceyzérieu était à l’honneur ce samedi 20 juin 2015, puisqu’on y inaugurait sa nouvelle école flambant neuve et aussi son tous nouveau jardin pédagogique.
L’architecture de ce jardin a été faite en fonction de plusieurs critère :
Le premier a été de laisser un large espace de circulation entre les parcelles de manière à permettre à plus de 20/30 personnes d’être dans le jardin et de se déplacer sans se gêner mutuellement.
Le deuxième critère a été de créer des espace simples au niveau du calcul : car un jardin pédagogique a comme but, entre autre, de concrétiser des matières qui sont enseignée à l’école de manière abstraite, comme les mathématiques par exemple. Le choix d’un carré de deux mètres sur deux a été fait dans ce sens. La réalisation du jardin et l’arpentage pour mettre en place les parcelles a été vue comme un exercice de mathématique.
le troisième critère a été de concevoir ca jardin dans la lignée de l’histoire du jardin. Si les carrés sont en effet à la mode, ce n’est pas l’effet de mode qui a prémédité à la forme du jardin. J’ai dessiné ce jardin de manière à ce qu’il soit une clef de compréhension pour l’histoire des jardins. En effet, on y retrouve le jardin perse originel qui est d’ailleurs même l’étymologie du jardin. Bien sûr, quelques carrés y ont été ajoutés de manière à s’adapter à l’espace.
D’autre part, l’idée a été aussi de représenter l’histoire du Bugey qui a été pendant une grande partie de son histoire, une terre de monastères. En effet, on y trouve des monastères très anciens comme Saint Rambert qui date de la fin de l’empire romain ; ou Saint Claude, même si il n’est pas à proprement parlé du Bugey. Ces monastères ont donné naissance à des villes comme Nantua, Saint Rambert ou Ambronay.
Mais c’est avec la renaissance monastique du XIIe siècle que le Bugey deviendra un maillage de monastères : citons à proximité de Ceyzérieu l’abbaye royale d’Hautecombe qui tient en fief le village de Lavour; mais aussi toujours chez les cisterciens, Saint Sulpice en Bugey qui ont leurs vigne du coté de Béon et d’Artemare et enfin les chartreux d’Arvière qui ont des vignes à Vongne. Enfin n’oublions pas qu’il y a un prieuré à Ceyzérieu et que ce village est le siège d’une circonscription de l’évêché de Genève.
Les châteaux forts sont aussi une source d’inspiration : il y a Pierre-châtel (qui est aussi une chartreuse), mais surtout sur le territoire de la commune, le château de Grammont. C’est donc un jardin d’inspiration médiévale, d’où l’utilisation de Plessis.
La construction du jardin s’est faite suivant des principes du jardinage écologique, respectueux de l’environnement : aucun produit phytosanitaire n’est utilisé. Pour l’enrichissement des parcelles, nous avons utilisé la technique du « mulching » à l’automne, ce qui nous a permis de désherber/défricher les parcelles sans l’utilisation de motoculteur (sauf pour la parcelle des fraisiers pour pouvoir planter immédiatement en automne les fraises). Cette technique douce permet à la fois d’enrichir le sol mais d’éviter l’émission de CO2.
Evidemment, nous n’utilisons pas de produits phytosanitaires. Par exemple, contre les pucerons, nous utilisons les coccinelles comme sur cette photo, prise le jour même sur le pêché :
Les plessis sont fait dans un esprit de recyclage des déchets végétaux et de réduction des déchets. En plus, aucun clou, ni vis ne sont utilisés dans la construction des plessis(petites barrières entourant les parcelles en carrés). L’association j’art d’ain partagé est associé au SIVOM du bas bugey dans le cadre du programme de réduction des déchets. L’association participe à la mise en place du compostage collectif dans le SIVOM. Nous faisons des formations pour mettr en place le compostage dans les collectivités. Dans le jardin, il est prévu la place de trois composteurs pour la cantine. L’utilisation du compost entrera évidemment dans le cadre du jardin pédagogique.
Au cours de la matinée, nous avons eu la visite des représentants officiels comme Mr le maire de Ceyzérieu, les conseillers généraux de l’Ain et Mr le député de l’Ain, Etienne Blanc :
mais aussi du conseil municipal jeune (qui sont aussi les jardiniers du jardin) (ici avec la maîtresse à l’origine du projet) :
Evidemment le bureau de l’association était aussi présent (la présidente Marina Chelepine et la trésorière Eliane Baronne) :
Ce jardin n’aurait jamais vu le jour sans la collaboration de plusieurs personnes : le bureau de l’association j’art d’ain partagé, l’équipe enseignante de l’école et plus particulièrement Marie Christine et Julie, qui sont à la base du projet, la commune avec la participation active de l’agent municipal chargé de l’entretien, mais aussi et surtout grâce aux élèves de l’école. Merci à tous.
bravo! superbe aventure humaine et magnifique jardin! MERCI