Mercredi 2 novembre au centre social ESCALE de Belley, à 19h une cinquantaine de personnes sont venues pour assister à cette soirée de lancement de la semaine de la solidarité à Belley, sur le thème du gaspillage des aliments jetés dans nos poubelles.
Le film retrace le parcours autobiographique du jeune cinéaste Jéremy Seifert qui va récupérer les quantités de nourritures jetées à l’arrière des hypermarchés en « plongeant » (« Dive ») dans les bennes énormes. De fils en aiguille, la prise de conscience du gaspillage est telle au vue des quantités récupérées que même en recuisinant les denrées, achetant un autre congélateur , partageant avec les amis et voisins la petite famille ne parviens pas à utiliser toutes les denrées récupérées.
L’auteur du film va donc porter la réfléxion sur le droit de glanage, la pauvreté au Etats unis et dans le monde et les difficultés pour nourrir les plus démunis.
Le débat après le film mené par Thomas Porte animateur d’Artisan du MOnde, a permis aux spectateurs de la salle de s’exprimer très librement sur les solutions pour palier à ce gaspillage à grande échelle, la consommation dans les pays du nord en rapport avec les pays du sud, nos modes de consommation, ce que l’on peut faire à notre échelle quotidienne .
Un belle réussite pour ce moment de dialogue, réflexions , analyse collective sur ce documentaire.
Les intervenants Bugey Coté Ferme, Terre Fermes, Resto du coeur et j’art d’ain partagés ont pu apporter leurs témoignages sur les stratégies locales que ces associations permettent de mettre en oeuvre pour proposer tant soit dans le mode de production que de consommation une mise en pratique d’une éthique grâce au « circuits courts ».
Alors que 40% de ce que les familles achètent aux États Unis va dans la poubelle que pouvons nous faire nous, pour palier à ce gaspillage et pillage des ressources de la planète, qui nous concerne tout autant?
Plusieurs sources de gaspillage identifiées: faire ses courses en trop grande quantité, dévalorisation de l’aliment, perte de contact avec la terre et la qualité des aliments de saison, dépersonnalisation de la vente (plus de rapport avec le producteur) déshumanisation..
Autant de raisons qui mettent en avant le fait que dans la société actuelle le problème de la faim n’est pas un problème de capacité de production, mais celui du partage et de la solidarité.
Et de prendre conscience urgemment de ce que l’on peut proposer à niveau local pour « résister » à cette spirale infernale de la croissance.
Il en va des générations futures que les industriels agro alimentaires veulent sacrifier sur l’autel de la « facilité moderne ».
Nous voulons la biodiversité (libérons les semences), nous voulons le droit d’accès à la terre pour tous (à bat la razzia sur les terres agricoles par les financiers), nous voulons manger de saison, produit localement, sans pesticides et autres toxiques (aidons les agriculteurs bio, et toute agriculture vivrière ), nous voulons partager nos excédents, nos savoirs-faires et compétences avec nos voisins, amis etc dans un esprit bienveillant de coopération..